Depuis la création de l’étang de Perchède par les moines cisterciens au XIIème siècle, il est une tradition qui se perpétue : offrir à la population le fruit du frayage des poissons. Autrefois, c’était pour le carême des chrétiens et ils nourrissaient les croyants durant cette période de manger maigre. Aujourd’hui, cette tradition de partage est toujours vivante : 500 g de poisson sont données à chaque habitant et le produit de la vente du reste alimente les caisses de l’animation et des fêtes locales. « Il y a encore 30 ans » nous confiait un ancien, « on restait 3 jours à l’étang. On dormait sur place, la pêche était très artisanale, on creusait des trous pour mettre les poissons et surtout on faisait la fête ». Aujourd’hui, cet esprit convivial est resté comme en témoigne la table réunissant les 40 bénévoles autour des écrevisses de Louisiane « au whisky » et autres sandres pêchés le matin.
Mais la société évolue et dans l’esprit d’Ecofête qui l’anime, le maire Alain Marin, s’enthousiasme : « nous respectons les consignes de la loi : nous vidons lentement, afin que le débit de notre rivière, la saule, ne soit pas augmenté de plus de 25%, nous nettoyons minutieusement la pêcherie sous l’étang de sorte qu’aucune écrevisse américaine, cette espèce nuisible, ne parte s’installer ailleurs, nous laissons l’étang sécher plus d’un mois. »
- La cistude
La pêche de cette année a été décevante, comme, mais le sourire revenait sur les lèvres des pêcheurs et visiteurs : 3 cistudes d’Europe, la tortue fétiche du Pesqué, étaient descendues. C’était la première fois et les tenir dans la main était un réel plaisir alors que d’habitude on ne peut les apercevoir que l’été, avec patience, à travers les taillis, se dorant au soleil sur une branche au dessus de l’eau. L’étang se remplira de nouveau avec les pluies d’hiver et au printemps, lorsque les cormorans seront partis, 350 kg d’alevins de tanches, gardons, black bass et sandres seront invités à proliférer… pour la prochaine pêche.
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