Autour d’images d’archives réalisées par Michel Cans dans les années 50, « road movie languedocien » pour dire « la fin du village », la fin d’un monde et le début d’un autre, chaotique, incertain, dans lequel on se raccroche parfois à des branches qui menacent de tout emporter dans leur chute.
On a peur, on est seul.
Alors on se couche dans l’herbe, en contrebas d’une route déserte, on écoute le vent et le fleuve qui descend vers Béziers, on se souvient d’un poème de Joan Bodon, on l’entend…
Des enfants chantent quelque part, au loin, dans la cour d’une école peut-être.
“La pluèja tomba fina. Sul fieral, pel camin”.
Y croire, toujours, parce qu’on n’a pas le choix.
Qu’il y a un avenir et qu’il sera commun.
Des images d’hier à celles d’aujourd’hui, la voix de la réalisatrice se mêle à celles des lycéens. Des textes de Joan Bodon en passant par l’inspiration d’Yves Rouquette, ce poème filmé dit l’attachement aux territoires, la volonté de créer sans cesse du commun dans un moment de notre histoire où les velléités de séparations et de fractures sont multiples.
Un film réalisé dans le cadre d’une résidence au lycée Jean-Moulin de Pézenas, mise en place par Languedoc-Roussillon Cinéma et le Cirdoc-Mediatèca Occitana, financée par la Drac LR, produit par l’association Maremar.
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