Chaque année, des arènes amovibles sont installées puis démontées sur la place de Monguilhem car ce village est depuis longtemps une place forte de la course landaise et les "coursayres" de la région s’y rendent nombreux pour la fête du village.
En plus d’être "village de la Course Landaise" une des particularités de cette bastide du Bas-Armagnac, c’est de posséder des arènes démontables depuis une cinquantaine d’années et de les sortir une fois par an pour organiser sa traditionnelle course landaise. Ce qui donne lieu à un élan de solidarité entre les habitants qui sont fiers d’apporter leur contribution à cette installation festive.
Jean Ducéré, maire de la commune, retrace l’histoire de cette tradition qui remonte au XIXème siècle. Il nous fait part de la bonne ambiance que génère un tel événement et salue le dévouement des bénévoles pour cette occasion. Il y a déjà longtemps les gradins métalliques avaient été fabriqués à Bègles (Gironde) et pour aménager des bancs, chaque propriétaire avait donné un arbre dont on a tiré les planches sur lesquelles s’assoient les spectateurs.
L’édile monguilhemois se félicite de voir ces bénévoles venir donner un coup de main pour la mise en place des gradins, pour installer les cours des vaches et le pourtour de la piste. Certains d’entre eux ne sont pas forcément amateurs de tauromachie mais participent quand même à cet événement annuel. Quelques jeunes du village que nous avons rencontrés, à cette occasion, ont conscience que cette entraide est indispensable et ils veulent continuer eux-aussi en contribuant à cette chaîne de solidarité. Mais pour monter et démonter ces arènes fabriquées dans les années 1970, il faut des bras...
Jean-Paul Labarbe, président du Comité des Fêtes, souligne lui aussi le rôle primordial des bénévoles pour maintenir l’installation de cette structure et il sait motiver ses troupes en accueillant tous ceux qui répondent à son invitation autour d’un bon petit déjeuner matinal qui se poursuit souvent par un repas, une fois l’installation faite. Une autre façon de continuer la fête quelques jours après la course landaise...
Un bel exemple de solidarité et d’entraide dans cette commune "coursayre" profondément attachée à cette tradition taurine pour ses fêtes patronales.